Concerts

Le Grand Voyage
Ensemble Variances

Samedi 13 août, 17h
Fécamp, Église Saint-Étienne

Thierry PÉCOU, direction

VIVIERPièce pour clarinette & violon
GLASSQuatuor n°2 « Company »
DENISOVSonate pour clarinette solo op.38
XENAKISCharisma pour clarinette et violoncelle
PÉCOULes rameurs obscurs de la barque de Rê pour quatuor à cordes et sons fixés

Au cœur de ce programme, le quatuor à cordes avec sons préenregistrés Les rameurs obscurs de la barque de Rê de Thierry Pécou est une plongée imaginaire dans de multiples facettes de l’Égypte et de la fascinante ville du Caire. Confondant le temps présent et l’Antiquité, le compositeur s’est inspiré d’un passage du Livre des Morts Égyptiens qui relate le voyage nocturne du dieu solaire Rê opérant sur sa barque le passage entre vie et mort, vers un nouveau cycle de vie. En résonance à ce long voyage musical et poétique, interrogations existentielles et réminiscences de civilisations antiques émergent du Quatuor n°2 de Philip Glass inspiré de la nouvelle « compagnie » de Samuel Beckett, de Charisma de Iannis Xenakis et de la Sonate pour clarinette du compositeur russe Edison Denisov disparu il y a 25 ans.

CHARPENTIER
Te deum
Ensemble Correspondances

Samedi 13 août, 21h
Fécamp, Abbatiale de la Trinité

Sébastien DAUCÉ, direction

Après une carrière musicale au service de sa protectrice Marie de Guise, des Jésuites et des Comédiens Français, Marc-Antoine Charpentier obtient à la fin de sa vie l’un des postes de maître de chapelle les plus convoités de France : celui de la Sainte-Chapelle de Paris. En plein cœur de la capitale, au milieu du Parlement, c’est dans cette superbe architecture aux vitraux élancés vers le ciel qu’il passera les dernières années de sa vie jusqu’en 1704. On y sonne très régulièrement le Te Deum pour les occasions royales et les cérémonies exceptionnelles comme celle de l’Assomption pour laquelle il compose la formidable Missa Assumpta est, chef d’œuvre absolu de son art tout au service des voix, de l’expression et de l’harmonie. Retrouvez les chanteurs et instrumentistes de l’ensemble Correspondances sous la direction du claveciniste et organiste Sébastien Daucé dans la somptueuse Abbatiale de la Trinité de Fécamp.

Trilogue ou l’art de la
conversation
Les Musiciens de
Saint-Julien

Samedi 20 août, 16h
Vatteville-la-Rue, Église

Les Musiciens de Saint-Julien
François LAZAREVITCH, flûte et musette
Lucile BOULANGER, viole de gambe
Justin TAYLOR, clavecin

Imaginé autour de la formation en trio et ouvert sur la diversité d’écritures qu’il inspire à la fois au 18ème et dans notre 21ème siècle, ce programme met en regard répertoire baroque et création contemporaine. Leclair, Rameau et Couperin sont les maîtres d’un art de la conversation musicale où chacun s’exprime pleinement, exploitant les contrastes des différents instruments. Entre les œuvres baroques de ce programme s’insèrent trois pièces commandées par Les Musiciens de Saint-Julien à Vincent Bouchot (1966), Philippe Hersant (1948) et Gérard Pesson (1958). Ce programme audacieux est conduit par trois musiciens complices depuis de nombreuses années et solistes d’exception : François Lazarevitch à la flûte, Lucile Boulanger à la viole de gambe et Justin Taylor au clavecin.

VIVALDI, Nisi Dominus
Le Poème Harmonique

Samedi 20 août, 20h30
Caudebec-en-Caux, Église

Vincent DUMESTRE, direction
Victoire BUNEL, mezzo-soprano
Francisco MAÑALICH, ténor
Benoit Joseph MEIER, ténor
Igor BOUIN, baryton
Caroline ARNAUD, soprano

Le Poème Harmonique, fort de 24 années de concerts en France et à travers le monde, est un ensemble unique, basé en Normandie, et dévoué à l’interprétation des musiques des 17ème et 18ème siècles.

Avec son programme « Nisi Dominus », son chef Vincent Dumestre ravive le souvenir de l’époque de Vivaldi, où Venise est célèbre dans l’Europe entière pour la splendeur de ses processions. Vénitiens de toutes conditions défilent sous les bannières de leurs « confréries » au son des laudi : chants de dévotion populaires, scandés en chœur et accompagnés par le tambour. Les chantres entonnent des polyphonies à demi improvisées illustrant l’art baroque du bel canto.

Pour terminer, le superbe Nisi Dominus de Vivaldi, sans doute écrit pour une jeune élève à l’Ospedale della Pietà et interprété ce soir par la brillante Victoire Bunel. Le chef-d’œuvre sacré du prêtre roux croise ainsi le répertoire des scuole grandi décorées par Tiepolo et Tintoret, ou celui de la grandiose basilique Saint-Marc.

Tempête et Passion
La Petite Symphonie

Lundi 22 août, 20h30
Barentin, Église

La Petite Symphonie
Daniel ISOIR, direction et pianoforte

Les 12 musiciens de La Petite Symphonie dirigée par Daniel Isoir se réunissent autour du Concerto opus 19 de Beethoven et de cette période de la fin du 18ème siècle, pas encore tout à fait romantique, mais s’éloignant peu à peu de l’esprit du classicisme. Un mouvement précurseur avait vu le jour dans les années 1770, le Sturm und Drang (qui se traduirait par tempête et passion), dont le désir de liberté et un refus des conventions sociales et morales étaient les valeurs centrales. Carl Philipp Emanuel Bach, Mozart, Haydn, ont tenté de transposer cette esthétique à leur musique. Beethoven, de par sa personnalité, en est logiquement l’héritier, étant en outre, à cette époque élève de Haydn. La Petite Symphonie propose après le concerto de Beethoven une des magnifiques symphonies de Haydn, la 78ème, en ut mineur ainsi que deux pièces symphoniques moins connues mais passionnantes : l’ouverture de l’Opéra l’île déserte de Haydn et une étonnante ouverture d’église de Kraus, immense compositeur qu’on redécouvre aujourd’hui comme un précurseur important du romantisme.

BACH, Concertos Brandebourgeois
Les Musiciens de
Saint-Julien

Mercredi 24 août, 20h30
Rouen, Chapelle Corneille

Les six Concertos Brandebourgeois sont d’une diversité étonnante, tant du point de vue de la structure formelle que de l’appareil instrumental. Mais surtout, aucun ne se rattache strictement à un style alors en vigueur : concerto grosso ou soliste, style français ou italien, contrepoint austère ou virtuosité pure. Au contraire, les six concertos semblent faire une synthèse de l’art musical de leur temps.

Les subtilités d’écriture des six concertos brandebourgeois sont stupéfiantes, allant des traits de virtuosité à des trouvailles d’écriture contrapuntique et polyphonique. L’ensemble laisse en admiration devant la richesse, le brillant, la vie qui se dégage de ces œuvres exceptionnelles réunies sous le titre de concertos brandebourgeois. L’imagination de Jean-Sébastien Bach qui semble intarissable nous apporte encore aujourd’hui une sorte de jubilation à l’écoute de cette musique qui reflète la solidité de la joie intérieure de ce compositeur d’exception.

Pour François Lazarevitch et ses vingt-et-un musiciens, toujours en recherche de cohésion et d’expression vitale, il semblait évident de s’engager dans ces partitions.

[LEVANT’I]
Compagnie In Fine

Dimanche 28 août, 7h
Jumièges, ruines de l’Abbaye

Compagnie In Fine
Sylvain DUBOS et Guillaume VARIN, direction

Au lever du jour, une mélodie résonne dans l’air, une silhouette se dresse, au loin, juchée au sommet des ruines. L’ombre de ce corps s’accorde avec le violoncelle qui joue une mélodie venue de l’Est. Quelques phrases dans des langues proches ou lointaines nous racontent comment chacun perçoit ce moment si particulier du soleil qui se lève : Levant’i en géorgien. Avec la compagnie de danse aérienne et musique In Fine, découvrez l’Abbaye de Jumièges comme vous ne l’avez jamais vue. Alors que les premiers rayons du soleil apparaissent, levez les yeux, et laissez-vous envoûter par la musique et les danseurs qui évolueront sur les parois de ce lieu de patrimoine exceptionnel. Vous plongerez alors dans un véritable tableau vivant aux couleurs de la fameuse toile Impression, soleil levant de Monet.

Création 2022 – Partenariat entre le Festival Normandie Impressionniste et Les Musicales de Normandie
Ce spectacle s’inscrit dans les Nuits Normandie Impressionniste qui auront lieu du 26 au 28 août 2022.

Messe & Te Deum pour Louis XIII
Les Meslanges

Dimanche 28 août, 20h30
Rouen, Église Saint-Maclou

Les Meslanges
Thomas VAN ESSEN & Volny HOSTIOU, direction

L’ensemble Les Meslanges poursuit avec passion son exploration du répertoire français de la première partie du 17ème siècle. Nous l’avions entendu l’an dernier avec Les messes retrouvées de Titelouze, compositeur et organiste rouennais, enregistrées par le label Paraty. Cette année, l’ensemble nous propose un nouveau programme musical axé sur la musique du règne de Louis XIII. Epoque plus méconnue, moins ostentatoire, il n’en demeure pas moins que les musiciens d’alors nous révèlent des chefs d’œuvres. Entre Renaissance et Baroque, Du Caurroy, Bouzignac, Frémart et d’autres écrivent des motets, fantaisies et messes entre conservatisme polyphonique et modernité expressive.

COUPERIN,
Leçons de ténèbres
Ensemble Correspondances

Mardi 30 août, 20h30
Criquebeuf-sur-Seine, Église Notre-Dame

Ensemble Correspondances
Sébastien DAUCÉ, orgue et clavecin
Caroline WEYNANTS, soprano
Perrine DEVILLERS, soprano
Mathilde VIALLE, viole de gambe
Thibaut ROUSSEL, théorbe

Le festival vous propose un nouveau rendez-vous dans le département de l’Eure et sur les Bords de Seine ! La légende veut que Lully ait été le musicien favori de Louis XIV : pendant la première partie de son règne, le talent mais surtout l’habileté du Florentin lui ont effectivement taillé la part du lion… D’autres compositeurs, plus discrets, ont su captiver le monarque épris de musique. Lalande prendra ainsi la relève de Lully, principalement pour la musique sacrée, quand Couperin sera l’un des musiciens les plus proches du roi : magnifique claveciniste, il joue au sein du Palais sur demande. Lalande comme Couperin fuiront le genre de l’opéra pour préférer l’intimité de la musique de chambre et la profondeur des œuvres sacrées. Les Leçons de Ténèbres de Couperin rendent un hommage splendide à Corelli et à l’écriture italienne, autant qu’à l’art du Chant à la française dont il constitue un sommet absolu. Cinq interprètes de l’ensemble Correspondances porteront à travers leurs voix et leurs instruments la beauté de ces pièces sacrées parmi les plus célèbres du 18ème siècle.